Pollution : facteur de risque majeur des AVC
A partir des données de l’étude « Global Burden of disease » de 2013 les auteurs ont évalué l’impact de dix-sept facteurs de risque (FR) sur la survenue des accidents vasculaires cérébraux (AVC), à travers le monde (dans 188 pays), entre 1990 et 2013.
Ils ont utilisé les données
90,5% (IC 95% = 88,5 − 92,2) de la charge mondiale des AVC (mesuré en DALYs) est attribuable aux facteurs de risque modifiables étudiés : (1) comportementaux : 74,2% (IC 95% = 70,7 − 76,7) ; (2) métaboliques : 72,4% (IC 95% = 70,2 − 73,5) ; (3) environnementaux : 33,4% (IC 95% = 32,4 − 34,3).
29,2% (IC 95% = 28,2 – 29,6) du poids des AVC est dû à la pollution de l’air qui apparait donc comme un facteur de risque majeur, en particulier dans les pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires. En 2013, 16,9% du poids global des AVC était attribuable à la pollution de l’air par des particules de diamètre inférieur à 2,5µm. Entre 1990 et 2013, le poids des AVC lié à la pollution de l’air a augmenté de plus de 33%.
Le seul facteur de risque dont l’implication a diminué est le tabagisme passif.
L’importance relative des facteurs de risque varie selon l’âge, le pays et la région du monde. Pour exemple : la pollution des habitations est un facteur de risque plus important en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud par rapport à l’Europe ou l’Amérique ; le manque d’activité physique a un impact plus important chez les adultes de plus de 70 ans. Parvenir à modifier ces facteurs de risques pourrait prévenir environ les ¾ de tous les AVC. Des politiques de réduction de la pollution de l’air sont également nécessaires.
Feigin VL, et al. Global burden of stroke and risk factors in 188 countries, during 1990-2013: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2013. Lancet Neurol. 2016 Aug;15(9):913–24.