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Strategic infarct locations for post-stroke cognitive impairment: a pooled analysis of individual...

Strategic infarct locations for post-stroke cognitive impairment: a pooled analysis of individual patient data from 12 acute ischaemic stroke cohorts (1)


Dr Marion Boulanger, Université Caen Normandie, INSERM U1237, Caen



Dans cette méta-analyse de données individuelles de 12 cohortes internationales de patients avec un infarctus cérébral récent, les auteurs avaient pour objectif de déterminer les localisations stratégiques de lésion cérébrale associées à un déclin cognitif post infarctus cérébral. Les patients avec une aphasie sévère ne permettant pas d’évaluation cognitive étaient exclus.

Les patients bénéficiaient d’une évaluation cognitive jusqu’à 15 mois de l’AVC. Le déclin cognitif post infarctus cérébral était défini par une performance <5ème percentile dans au moins un domaine cognitif d’une évaluation neuropsychologique multi domaine ou sur l’échelle de la MOCA. Une cartographie des infarctus cérébraux a été déterminée à partir des voxels des lésions cérébrales sur une imagerie tridimensionnelle pour calculer un odds ratio (OR) de déclin cognitif pour chaque localisation d’infarctus cérébral. La localisation de l’infarctus cérébral était calculée à partir du coefficient moyen du voxel sur une échelle continue puis convertie en échelle catégorielle en 5 points (score de localisation). L’association entre le score de localisation de l’infarctus et le déclin cognitif post infarctus cérébral était déterminée par régression logistique en analyse univariée puis en analyse multivariée après ajustement sur les facteurs prédictifs de déclin cognitif: âge, sexe, niveau d’éducation, durée entre l’infarctus cérébral et l’évaluation cognitive, présence d’un antécédent d’AVC et volume total de l’infarctus.


Parmi les 2950 patients (âge moyen 67ans, 39% de femmes) inclus, 1286 (43%) présentaient un déclin cognitif post infarctus cérébral. Les patients étaient majoritairement coréens (47%) ou européens (36%). L’évaluation cognitive était réalisée en moyenne à 3 mois et demi après l’infarctus cérébral ;

80% des patients avec un infarctus cérébral dans lobe fronto-temporal gauche, lobe pariétal droit et thalamique gauche avait un déclin cognitif post infarctus cérébral. La localisation d’un infarctus cérébral dans le lobe fronto-temporal gauche, le lobe pariétal droit et la thalamus gauche était statistiquement associée à un déclin cognitif post infarctus cérébral (ORs>20). L’ajout de facteurs cliniques (âge, sexe, niveau d’éducation, durée entre l’infarctus cérébral et l’évaluation cognitive) et radiologiques (antécédent d’AVC, volume total de l’infarctus) n’amélioraient pas la discrimination du score de localisation. Les analyses de sensitivité limitées aux patients ayant une évaluation cognitive au-delà de 15 jours de l’infarctus cérébral montraient les mêmes résultats. La localisation de l’infarctus était corrélée au type de déclin cognitif (mémoire visuelle ou verbale, langage, trouble visuo-constructif). La correspondance entre l’évaluation visuelle et le score de localisation de l’infarctus cérébral était bon (score Kappa=0.88-0.92 ; agreement inter évaluation=0.85-0.87 ; et agreement intra évaluation=0.95)


Cette méta-analyse apporte des données pertinentes de cartographie des lésions cérébrales associées à un déclin cognitif chez les patients avec un infarctus cérébral récent. Il existe des facteurs confondants qui n’ont pas été pris en compte dans les analyses, notamment l’existence d’un trouble cognitif ou d’un trouble thymique préalable à l’infarctus cérébral, (données non systématiquement récoltées dans les cohortes), l’étiologie du trouble cognitif (vasculaire pur ou présence d’une autre étiologie associée), la présence d’autre lésion cérébrale que l’infarctus cérébral. De plus, un trouble cognitif quelques mois après l’infarctus cérébral ne préjuge pas forcément de la persistance du trouble sur le long terme ni de son retentissent dans la vie quotidienne. D’autres études de cartographies dans l’un infarctus cérébral semblent nécessaires pour confirmer ces résultats.


(1) Weaver NA et al Lancet Neurol 2021. Published online April 23, 2021 https://doi.org/10.1016/S1474-4422(21)00060-0



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